Pascal est originaire de Moltifao, un petit village de la vallée d'Asco. Il est berger depuis l'âge de 20 ans et possède plus de 500 chèvres. Elles sont toutes de race corse, et passent le plus clair de leur temps en liberté dans les montagnes.

Traditionnellement, la traite s'est toujours faite à la main, mais à l'époque le cheptel ne comptait pas autant de bêtes. Depuis peu, il trait ses chèvres à l'aide de machines car les contraintes de productivités l'obligent à avoir un grand troupeau pour pouvoir vivre de la vente du lait.
Les normes d'hygiène imposées par l'Europe l'ont obligé à abandonner sa production de fromage. En effet la fabrication traditionnelle de fromage corse se faisait dans des faisselles en osier, participant au goût du fromage, mais elles ne peuvent pas être aussi bien stérilisées que du plastique.
Par conséquent, il ne vit plus que de la vente de son lait à une coopérative et des cabris aux restaurateurs.

Pascal est un berger, il aime donc sa nature, ses montagnes, ses bêtes et les gens. Il aime aussi les rencontres et est toujours ouvert à la discussion.
Le téléphone portable a d'ailleurs cassé un peu la solitude du berger : même en montagne il est toujours joignable !

Madeleine est née sur le continent mais elle a des origines corses. Elle a fait ses études d'abord à Paris puis en Italie.
Elle vit aujourd'hui en Corse dans le village de Calenzana.

Elle est restauratrice d’œuvres d'art anciennes, principalement des œuvres religieuses qui sont dans des églises corses.

Elle est toujours restée proche de sa culture et de ses traditions, ce qui l'a convaincue de revenir en Corse pour y exercer son métier.

Militante dans l'âme, elle s'investit pour un développement durable de la Corse. Elle est venue sur l'île avec un rêve écologique : vivre en harmonie avec la nature et les habitants de l'île.

Garde forestier en Corse, notamment dans la forêt de Vizzavona, il est maintenant en charge de la communication pour l'ONF (Office National des Forêts).

Il anime des sorties de sensibilisation à la préservation des forêts auprès du jeune public, dans le cadre de sorties scolaires. Ces activités de découverte sont aussi accessibles aux randonneurs adultes qui souhaitent découvrir ou mieux connaître la forêt.

Pierre-Jean est un amoureux de la forêt, il aime transmettre son savoir sur le terrain, de façon concrète, comme ses parents et les anciens gardes forestiers l'ont fait avec lui.

Jeune artiste peintre et sculptrice, elle a appris les techniques anciennes de peinture, notamment la préparation des couleurs à partir de pigments naturels.

Elle a grandi et vit encore aujourd'hui à Ajaccio, c'est là que se trouvent ses racines.
Elle va commencer un cycle d'études à la Florence Academy of Art en septembre 2012. Elle aime connaître et maîtriser les techniques de peinture anciennes pour mieux les utiliser ou les détourner dans ses œuvres.

Prescilla-Mary est une jeune corse mais avant tout une jeune du monde actuel : elle est connectée et ouverte au monde extérieur, tout en restant fière des valeurs et de la nature corses.
Elle a vécu 6 mois dans un petit village reculé dans la campagne d'Amérique Centrale. Cette expérience l'a confortée dans ses choix de vie : le respect de la tradition, de la nature et une certaine ouverture d'esprit.
Elle espère un jour être reconnue et pouvoir vivre de son art sur son île et ainsi apporter sa touche personnelle à la culture corse.

http://prescilla-mary.maisani.over-blog.com/

Il est le maire de Calcatoggio, petite commune au nord d'Ajaccio composée de nombreux hameaux, répartis entre le bord de mer et l'intérieur des terres.

Il perpétue la tradition familiale : son père et son grand-père étaient déjà impliqués dans la vie politique du village.
Il tente de redynamiser la vie sociale et économique au village en s'appuyant sur la proximité de sa commune avec Ajaccio et grâce aux revenus des hôtels et des campings en période estivale.

La mairie a pour projet la réouverture d'une épicerie, d'un boulodrome et d'autres installations de vie au cœur du hameau historique. Le village souffre, comme bien des villages corses, de la disparité d'affluence entre la saison touristique et le reste de l'année.
En effet la population peut atteindre 10 000 habitants au plus fort du mois d'août contre 500 habitants en hiver. Ce contraste est certainement l'avenir de beaucoup de villages corses, et c'est pour cela que Charles et la mairie de Calcatoggio cherchent de nouvelles ressources en complément du tourisme.

Dumè a une très longue histoire d'amour avec la Corse. Il est militant culturel et politique engagé au cœur d'un des groupes de référence de musique corse "Canta U Populu Corsu".
Il a payé le prix fort de cette lutte pour la sauvegarde d'une culture à l'époque où l'état français et une partie du peuple corse étaient engagés dans un conflit très souvent armé.

Après 10 ans de vie en Nouvelle-Calédonie, où il s'est naturellement impliqué dans la vie culturelle kanak, il est revenu habiter en Corse dans la maison de son grand-père à Riventosa.

Aujourd'hui professeur de violon traditionnel à l'université de Corte, il transmet la musique des « vieux » afin qu'elle soit préservée, tout en enseignant ses valeurs et en particulier l'ouverture au monde. Il a bien compris que l'avenir de la Corse, qu'il soit culturel, social ou économique, est entre les mains de la jeunesse.
Il continue à faire vivre la musique qu'il aime grâce à des veillées musicales au village. Cette tradition animait le quotidien des villageois en leur permettant de se réunir.

Dumè travaille aussi à la réinsertion de jeunes en difficultés, par le travail sur des petits chantiers.

Né à Bastia en 1945, il vit aujourd'hui à Biguglia. Agrégé de l’université, Jacques a enseigné les lettres classiques à Nice, Ajaccio et Bastia avant de rejoindre en 1983 l’université de Corse où il est professeur et directeur du CCU (Centre Culturel Universitaire).

Il est docteur en linguistique, habilité à diriger des recherches et à occuper diverses fonctions administratives et pédagogiques, dont la direction du Service d’Information et d’Orientation (SUIO) de l’université de Corse, et du DESS de Communication appliquée à la valorisation des ressources régionales.

Il a toujours été attaché à la langue corse. Il fut l'une des figures de proue du "Riacquistu", mouvement culturel et littéraire pour la reconquête de la culture Corse, grâce auquel il s’est illustré comme poète, dramaturge, chroniqueur et romancier. Il a publié de nombreux recueils de poèmes corses accompagnés des traductions en français.
Il œuvre aujourd'hui encore pour une reconnaissance officielle de sa langue maternelle sur l'île.

Chanteur et leader du groupe de chant polyphonique corse « I Campagnoli », il interprète avec 4 autres chanteurs des chants traditionnels et des compositions, parfois accompagnés à la guitare.

Guy est la voix principale du groupe et compositeur de la plupart des morceaux. Pierre-Jean Marchetti est la voix de basse et de contrechant. Jean-Guy Santa Maria fait la voix de terza et de contrechant. Enfin Jimmy Ronchi joue de la guitare, chante et compose également.

L’association culturelle "I Campagnoli" a été créée en 1989 dans la région du Nebbiu pour promouvoir la culture corse à travers la création musicale, le chant polyphonique et l’écriture en langue corse. Vainqueurs du premier tremplin des polyphonies de Laas (Pyrénées Atlantiques) en 1997, "I Campagnoli" enregistre un album en public. En 1999, leur album de création remporte un vif succès. En 2002, l’album de chants polyphoniques "Versi di Vita" a apporté une autre pierre à l’édifice culturel corse. Actuellement un nouvel album de créations et de chants traditionnels polyphoniques est en préparation.

Le groupe a aujourd'hui accumulé une expérience de la scène, sur l'île mais aussi à l'étranger. Guy comme les autres membres du groupe ne vivent pas de la musique mais comme beaucoup de corses, il a le chant dans le sang et dans le cœur.

Jean-Louis est originaire d'Appietto un petit village au nord d'Ajaccio.
Appartenant à une famille de musiciens et d'artistes, il a commencé la musique à l'âge de 6 ans au Conservatoire de Genève, en classe de violoncelle, et au Petit Conservatoire de Martine Kay, en classe de chant.

Il est très attaché à la Corse et à sa culture, qu'il fait vivre passionnément. En effet il est membre du Chœur de Sartène depuis juillet 2000, où il chante comme ténor avec Jean-Paul Poletti. Ils ont tourné dans le monde entier (Russie, USA, Mexique, Afrique du Nord, Corée, Portugal, Belgique, Italie...).

Il est aussi violoncelliste et auteur-compositeur. Il œuvre pour une ouverture de la musique corse aux nouveaux genres musicaux, du métal à la musique électronique tout en y intégrant des chants corses. Accompagné de Benoît Rusterucci, ils ont fondé le groupe « Passione » de chant et musique traditionnelle corse, basé à Appietto. En octobre 2000, ils ont participé aux concerts de Patrick Fiori à l'Olympia.

En musique comme dans la vie Jean-Louis est très attaché aux valeurs que lui ont transmis ses parents Geneviève et Claude, comme le respect, l'attachement à sa terre, l'ouverture d'esprit et le sourire.

Il est né à Ajaccio mais c'est à Bastia qu'il a appris la musique avec son professeur Vincent Orsini. A 10 ans, il composait des ritournelles et les chantait en s'accompagnant à la guitare. Deux maîtres férus de Cantu Nustrale l'ont persuadé de partir en Italie pour se perfectionner. Jusqu'en 1970, il a été assidu en classes de contrepoint, d'harmonie et de direction de chorale des célèbres Scholi Cantarum de Florence et de Sienne.

De retour en Corse, par son travail de recherche et de composition, il a lutté sans relâche contre la situation d'acculturation de la Corse et la perte de son identité créatrice. Il a joué un rôle capital dans le "Riacquistu" (période de réappropriation de la culture Corse).
C'est la naissance du groupe emblématique "Canta U Populu Corsu" dont il était l'un des principaux compositeurs et chanteurs, avec Petru Guelfucci et Minicale. Une aventure qui a duré de 1974 à 1981, le temps de faire 9 albums et de nombreux concerts.

Il est devenu le directeur du Centre d'Art Polyphonique. Le souci pédagogique de cette ancienne Ecole de Chant a toujours été de préserver le patrimoine du chant polyphonique corse traditionnel, mais aussi de s'ouvrir à d'autres genres : classique, lyrique, religieux...

En 1995, il a créé le Choeur d'Hommes de Sartène, composé de 6 chanteurs. Ils inventent des espaces musicaux de forme classique, nourris par le passé, mais d'inspiration contemporaine. Il dirige aujourd'hui le Chœur de Sartène et est directeur du centre de musique polyphonique de Sartène.

Etudiant en langues à l'université de Corte, il est très attaché à la culture que lui ont transmis ses parents et ses grands-parents.
Il passe sa vie entre les "grandes villes" Ajaccio et Corte, et Azzana le village de montagne de ses grands-parents.

Il essaie de concilier valeurs transitionnelles et vie dans le monde actuel. En plus de ses cours à l'université de Corte, il apprend le violon traditionnel auprès de Dumè Gallet.

Jérémie est également auteur de poèmes. Il a notamment écrit une série de poèmes accompagnant des peintures de Prescilla-Mary Maisani dans le cadre d'une exposition commune.

Il est impliqué dans l'activité culturelle de son île mais aussi dans sa vie économique via le tourisme. En effet il travaille dans l'auberge familiale située dans le petit village de Azzana. Il y accueille les touristes qui sortent des plages et des sentiers battus et qui recherchent, au delà des paysages corses, un échange avec les habitants de l'île. Il est d'ailleurs toujours prêt à discuter de son île ou de la vie en général !

Jules est né en 1921 dans le village de Moltifao, situé dans le centre de la Corse à l'entrée de la vallée d'Asco. Il est l'oncle de Pascal Polidori.

Comme de nombreux corses, il part après l'armée sur le continent dans l'espoir de trouver du travail. Il devient conducteur de poids lourds dans une manufacture de Marseille jusqu'en 1980.
Au moment de sa retraite, il est revenu en Corse pour y passer ses dernières années. Il a aujourd'hui 91 ans et il ne quitterait son île pour rien au monde.

Il a connu la Corse avant la construction des routes et l'exode vers le littoral. Ses racines et ses souvenirs sont là. Son enfance a été heureuse malgré la pauvreté de l'île pendant et après la seconde guerre mondiale, où comme tant d'autres, il a perdu beaucoup de proches.

Jules vit aujourd'hui une vie paisible avec sa femme sur la terre qui l'a vu naître et cela suffit amplement à son bonheur.

Marc est issus d'une famille d'éleveurs de chèvres et de cochons. Ses ancêtres parcouraient déjà les montagnes de St Pierre de Venaco au-dessus de Corte et vivaient de la vente de leurs chèvres et cochons.

Il a hérité de leur savoir-faire mais il s'est très vite rendu compte que les touristes étaient un client incontournable en Corse. Il a décidé de maîtriser sa chaîne de la production jusqu'au consommateur. Il a donc continué l'élevage des bêtes mais il fabrique aujourd'hui sa propre charcuterie. Il a ouvert une boutique de vente directe de ses produits, Terra Corsa, ainsi qu'un restaurant, le Tempi Fa, à Corte. Il peut ainsi vendre des produits de qualité, sans dépendre des distributeurs. Il est toujours fier de partager à son tour son savoir-faire.

Marc est très attaché à son île, il tient à ce qu'elle reste entre les mains des corses. C'est pour cela qu'il est engagé politiquement dans le mouvement nationaliste. Pour lui la protection de sa terre est primordiale. Mais il n'oublie que le respect des autres est une valeur essentielle et indispensable à tout homme.

Visitez sa boutique en ligne ici.

Originaire du village de Asco, elle a grandi selon les traditions anciennes puisque son père était berger. Elle a vécu la vie d'une fille de berger, avant la modernisation des techniques d’élevage et de traite, à l'époque où Asco était un village isolé.

Elle a participé aux transhumances entre montagne et plaine, jusqu'à ce que la construction de la route amène l'exode. Elle aussi est partie vers le continent avec son mari Daniel à cette époque où de nombreux corses suivaient ce chemin dans l'espoir de trouver du travail.
Elle a toujours été attachée à son village et n'a jamais perdu l'espoir d'y revenir.

Marie-Jeanne est aujourd'hui revenue dans son village. Avec son mari, elle a ouvert en 2007 l'auberge E Cime. Située à Asco, l’auberge porte bien son nom : érigée au sommet du village, elle offre à ses visiteurs une vue impressionnante sur les montagnes et la vallée d’Asco.

Motivés par l’amour qu’ils portent à leur village natal, Marie-Jeanne et Daniel Franceschetti ont été nos premiers hôtes. Grâce à leur accueil très chaleureux, leur nombreux conseils et les corses qu'ils nous ont présentés, nous avons pu commencer le film de la meilleure manière qui soit.

Nous avons rencontré Olivier le dimanche 11 septembre 2012 dans la cathédrale Saint-Erasme de Cervione juste avant la cérémonie de son ordination. La cathédrale était trop petite pour permettre à la foule de fidèles de pouvoir tous assister à l’ordination diaconale, en vue de la prêtrise d’Olivier.
Cette rencontre, entre l'église bondée et l'émotion très forte qu'il a su communiquer, nous a permis de comprendre et de vivre la relation très forte qu'entretiennent les corses avec la religion catholique.

C’est dans le secteur inter-paroissial de Cervione-Moriani que ce jeune abbé est en insertion lorsqu’il n’est pas au Séminaire Universitaire des Carmes à Paris.
C’est sous la responsabilité de son prêtre référant, l’Abbé Christophe Boccechiampe, qu’il effectue ses premières missions dans son nouveau ministère.

Olivier est aujourd'hui devenu prêtre du diocèse d'Ajaccio, il a ainsi réalisé sa vocation.

Fils d'instituteur, Pascal est né en 1956 à Corte. Il a grandi dans le petit village de Sermano, berceau de la polyphonie et point de rencontre annuel des adeptes du violon et du quadrille.
Son père, Jacques Luciani, fonde le groupe de musique traditionnelle corse "A Manella" à Corte en 1959. Pascal a grandi en s'imprégnant de cette culture, de ces chants et de cette langue.

Après ses études, il débute une carrière de journaliste dans les colonnes du Provençal-Corse, où il est responsable de l'agence de Corte.
Il travaille aujourd'hui à l'Office de l'Environnement de la Corse qui s'efforce de mobiliser les énergies tant publiques qu'associatives, voir privées, pour faire de la donnée environnementale un support du développement local.

Pascal a toujours été très attaché à sa culture, notamment la musique et la nature corses, il aime la transmettre. Cependant grâce aux valeurs apprises grâce à son père et à son travail de journaliste, il est très ouvert d'esprit et aux autres cultures. Pour lui, toute culture et notamment les cultures insulaires, doivent toujours rester ouvertes au monde sinon elles risquent de se gangréner et courent à leur propre perte.